2010-12-04

... Annnnd I'm back

Oui, je sais, ça fait moins d'une fois par mois. Chut. J'ai décidé que j'allais couper mon futur billet en plusieurs épisodes, pour pouvoir justifier mon « une à deux fois par mois ».


Non-French speaking people will find the English version of this at the bottom of this post.

Au programme
  
En Septembre, Octobre et Novembre j'ai pas mal voyagé. N'ayant toujours pas d'appareil photo (mais c'est sur le point de changer ça a changé, pas besoin de faire de don, hein), je ne peux que me reposer sur les photos des autres. En deux mois environ, j'ai fait plusieurs escales :
  • Je suis arrivé juste à côté de Washington DC. En pratique, je n'ai mis les pieds que dans un hôtel où se passait une réunion de travail. Honnêtement pas grand chose à dire, du coup je ne dirai rien.
  •  Ensuite je suis allé faire le guignol... Pardon, je suis allé présenter mes travaux pour un atelier (la traduction littérale est un peu nulle, en Anglais on appelle ça un Workshop, et ça a quand même plus de gueule, non ?).
  • Puis je suis rentré en France parce que bon, faire un post-doc sans le doc, ça va bien deux minutes (enfin, trois mois dans mon cas). J'ai pu montrer mes superbes capacités à régler des problèmes de micro juste avant ma soutenance.
  • Une fois rentré, il était temps de reprendre le boulot. Et puis aussi de préparer mon weekend à Montréal.
  • Enfin, une fois rentré de ce fameux weekend, et après une semaine de boulot à la fac, il était enfin temps d'aller faire la bringu... Je veux dire, de représenter dignement la fac qui m'embauche lors de la plus grande foire que les superordinateurs connaissent.
Voilà, c'était l'executive summary, comme qu'y disent ici. Ce billet se concentrera sur Houston, et je parlerai des autres points de ce résumé dans les suivants.


Houston

Pas grand chose à dire... Ah si, deux-trois trucs. En août dernier je reçois un mail me félicitant car l'article que j'ai soumis a été accepté pour un Workshop. Trop content, je m'empresse de m'enregistrer pour participer et pouvoir présenter le papier. Puis aussi de réserver un hôtel pour la conférence. Voilà, une bonne chose de faite.

Un mois et quelques passent; il ne reste que quelques jours avant la conférence. Je vérifie que ma réservation est toujours bonne, que j'ai bien le mail qui confirme que je suis inscrit... Ah tiens, un email d'un des organisateurs. Oups, je m'étais bien inscrit, mais j'avais oublié de leur dire que oui oui j'allais venir. Sans parler d'un mail un ou deux jours plus tard me demandant la version corrigée de l'article, due la semaine passée ... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH. Oui. Bon. Vite, vite, corrigeons. Voilà, tout est réglé.

Reprenons. Enregistrement pour le workshop: check. Hôtel réservé: check. Billets d'avions: che... Euh. Nooooon. Je vais chercher dans mes mails, j'ai forcément des billets électroniques quelque part. [Ici, merci d'insérer votre juron favori]

J'achète mes billets en ligne. En vitesse. Cher -- enfin, pour un voyage intra-USA. J'me foutrais des baffes, des fois. Bon, cette fois je suis prêt. Ready, quoi. Grave.

Matin du départ. Appel de l'aéroport. Ils ont tenté de prendre l'argent du vol en utilisant mes coordonnées bancaires (enfin, ma carte de débit quoi). Ça passe pas. Rotudjuuuuu. L'aller-retour tourne autour de 600$ et je n'ai pas le droit de payer plus de 500$ sur ma carte dans une tranche de 24h jusqu'à la mi-décembre. Je m'arrange: je retire 1000$ (500$ de la carte française, 500$ de l'américaine -- ah oui, je peux payer 500$ sur la carte et retirer 500$ sur un distributeur toutes les 24h. Oui, c'est n'importe quoi. Bref, je pars pour l'aéroport, je paie mon billet cash, et c'est parti. Sauf qu'il s'agit d'un vol pas direct, du coup je passe ma journée entre aéroports et vols (Philadelphie puis Dallas, puis Houston, avec des escales de une à deux heures à chaque fois). Je suis parti le matin vers 9h30 pour arriver là-bas (à l'hôtel) vers 20h (soit plutôt 21h, heure de Newark,DE).

Le lendemain: workshop CnC. Pour les geeks qui lisent ce billet, je vous invite à aller voir ce que c'est, je trouve que c'est un très joli langage. Il utilise le modèle de calcul du flot de donnée (dataflow model of computation) pour exprimer explicitement les dépendances entre les différentes tâches d'un programme. L'implémentation d'Intel (initiateur du projet) repose sur TBB, mais y'a une version Java et ... Oh pardon les non-geeks, j'vous avait pas vus. Reprenons. En bref: la journée était plutôt sympa et instructive. Les jours qui suivent concernent « mon » workshop, à proprement parler. Cela me permet de retrouver de vieilles connaissances, tels P. et S., mes anciens corréligionnaires de thèse, ou bien H., qui avait passé 2 semaines dans notre labo un été. L'un de mes collègues actuels, D., était aussi de la partie.

Je passerai sur le colloque en lui-même, et parlerai brièvement du « social event » (tous les colloques font ça, et proposent au moins un dîner au participants pour leur permettre de se rencontrer, se retrouver, discuter, etc). Notre « social event » donc se situait au Museum de je ne sais plus trop quoi, mais ça avait rapport avec la flore, et les insectes, ce genre de trucs. Nous avons pu voir l'envol de tout plein de papillons qui partaient pour aller dormir un coup. C'était beau. Puis nous avons mangé. J'ai pu troller sur l'utilité du modèle polyhédrique avec certains convives (désolé les non-geeks; désolé les geeks qui ne font pas de compilation; désolé les geeks qui font de la compil').

Puis il était temps de rentrer à mon hôtel. Aaaah, mon hôtel. Le célèbre philosophe Michel Berger l'avait bien exprimé avec son petit copain Jean-Luc, dans leur chapitre « J'aurai voulu être un artiste » de ce chef d'œuvre de la philosophie contemporaine qu'est Starmania: « J'ai ma résidence secondaire dans tous les Hilton de la Terre ». Bon j'ai juste passé quatre nuits là-bas, mais j'avoue, comme diraient certaines de mes connaissances, ça poutre. Une chambre avec deux pièces, une télé dans chaque, un vrai bureau pour bosser... J'avais pas vu ça depuis l'Inde (pour ceux qui ont lu les aventures de Stéphane à Bangalore). Comme je repartais tôt juste après la dernière matinée de conférence, j'ai dû faire l'impasse sur la visite de Houston en elle-même, cependant.

Mais toutes ces aventures étaient loin d'être mes dernières. En effet, après avoir affronté mes pairs en colloque singulier, j'allais devoir revenir au pays du Petit Nicolas, pour affronter une épreuve plus grande encore.


And now for the English version ...

On the menu today

In September, October and November I travelled quite a bit. Still lacking a camera (but it's going to change it has changed, no need to start a fund raising event, thank you), I can only rely on other people's pictures. In about two months, I visited many destinations:

  • I went near Washington D.C. to attend a meeting. In practice I never did set foot inside the city itself, just in the hotel where the meeting happened. Frankly, not much to say, so let's not say anything.
  • I then went to make a fool of me... I mean, I presented my work in a workshop, in Houston. 
  • Almost right after, I came back to France, because, well, being a post-doc with no "doc" in it, it kinda sucks. This allowed me to show my awesome skills at fixing microphone related problems right before defending for my PhD thesis.
  • Once back in the USA, it was high time I got back to work. Oh, and to prepare my trip in Montréal.
  • Finally, once back from my Canadian weekend, and after spending a week working in the university (yeah, I do sometimes work for realz), it was time to resume partying... Err, to proudly wear my employer's colors during the biggest supercomputer fair of the year, in New Orleans.
There. I'm done with the executive summary.

Houston

Not much to say... Oh, yes, a few. Last August I receive an email congratulating me for the paper I had previously submitted to a workshop got accepted. Of course I was very happy, and I hurry to register so I can attend and present the work described in the article. I also book a room in a hotel nearby while I'm at it. There, all is done and well done.

A month or so passes; only a few days remain till the conference. I check my reservation in the hotel, and that I also am officially registered... Oh, an email of one of the committee's members, asking me if I am to attend, as I never told them I would. Ooops. So I tell him that, yes, of course, I will attend. One or two days later I receive another mail asking me to send the final version of the paper, with the fixes that had been asked by the reviewers, that was due the week before. Ooooooops. Yes. Well. Quick, quick, let's fix things. There, all is finally finished.

Let's recap. Workshop registration: check. Hotel booking: check. Airplane tickets: che... Er. Noooo. I go to my mailbox, there must be some electronic tickets hiding somewhere. A few minutes pass. [Insert your favorite cursing here].

I quickly buy my airplane tickets. They're expensive -- as expensive as they can go for an internal flight inside the US. Sometimes, I'd like to hit myself very hard. Well, now I am finally ready.

Then comes the morning of my departure. The airline company I used calls me. They tried to charge my debit card. They got rejected. !@#!@$$$#%!@. The round-trip ticket costs around $600, and I have a ceiling of $500 on my debit card per 24 hours until mid-December. I manage anyway: I withdraw $1000 ($500 on my French card, $500 on the US one -- yes, I can withdraw $500 per day, on top of being charged $500, yay !). Finally I go to the airport, pay for my ticket, cash, and here I go. Except that the flight is not direct, so I spend my day between airports and flights (Philly then Dallas, then Houston, with one to two hours between each flight). I left the morning around 9h30 to finally arrive at my hotel around 8pm (so 9pm in Newark,DE).

The next day: CnC workshop. For the geeks reading this post, I strongly suggest you take a look at it, I think it is quite a nice language. It uses dataflow models of computation to explicitly express dependences between the different computation tasks of a program. Intel's implementation (which started the project) relies on TBB, but there is also a Java version, a Haskell one, and ... Oh, sorry non-geek people, I didn't see you. Let's resume. In short: rather a nice day, where I learnt a lot of things. The following days were about "my" workshop. This enables me to meet again with some old buddies, such as P. and S., whom I used to work with back in France, or H., who used to spend two weeks in my lab a couple of years ago. One of my current colleagues, D., was also there.

I'll skip on what happened during the workshop itself, and will just briefly talk about the social event (all the workshops and conferences I've been to do that, as far as I can tell). Ours happened in the National Museum of Something -- it was related to insects, and butterflies, as well as tiny deadly frogs. That kind of things. We have seen lots of butterflies fly in front of us just before they went to get a good night sleep. T'was beautiful. Then we ate. I was able to troll a bit about the usefulness of the polyhedral model with some of the attendees (sorry, non-geeks; sorry geeks with no compiler background; sorry geeks with compiler background).

Then it was time to go back to my hotel. Aaaah, my hotel. A french musical called Starmania said it all in one of its songs: "I've got a secondary house/country house in all the Hiltons of the world". Well, I just spent four nights there, but I have to admit, I'm impressed. A two-rooms room, I had not seen that since I spent a week in India two years ago: a desk to work, two TVs, TWO queen-sized beds... As I had to leave early after the last day of the workshop, I could not get a real good view of Houston in itself. I'll have to come back.

All my travels were far from finished, though. After having duelled with my peers in a workshop, I was to go back to DNS' country (DNS stands, of course, for Devil Nicolas S., my beloved omni-president). There an even greater task was waiting for me. Catering. Yeah.